Les Soroptimist de Wratislavia ont lancé un projet transformateur visant à soutenir de jeunes filles placées en famille d’accueil afin de renforcer leur résilience et leur capacité à faire face à l’adversité. À Wrocław, environ 700 enfants vivent actuellement en famille d’accueil, et 400 autres attendent encore d’être pris en charge. Bon nombre de ces enfants ont vécu des expériences traumatisantes avant leur placement, rendant nécessaires des approches innovantes pour favoriser leur guérison émotionnelle. L’art-thérapie a été choisie comme méthode efficace et bienveillante pour répondre à ces besoins, permettant aux participantes de traiter leurs émotions et de réduire les sentiments négatifs dans un environnement sûr et créatif.
Le projet ciblait 11 jeunes filles âgées de 13 à 18 ans, dont sept originaires d’Ukraine et quatre de Pologne, principalement issues de petites villes où l’accès à un soutien psychologique est limité. Des séances hebdomadaires de deux heures, organisées le vendredi, étaient animées par Svitlana Woloshyna, psychologue ukrainienne, art-thérapeute et réfugiée, assistée par une étudiante polonaise en psychologie. Ces séances offraient aux participantes un espace pour explorer leurs émotions à travers divers moyens créatifs, tels que des récits, des dessins, des peintures, la réalisation de collages, etc.
Pour concrétiser ce projet, les membres de Wratislavia ont collaboré avec Family Stop Fund, qui a fourni les locaux et sélectionné les participantes. Le financement a été assuré par des contributions les Soroptimist elles-mêmes, y compris les Soroptimist de Copenhague-Kastrup-Tårnby (Danemark), et grâce aux recettes d’un concert. La mise en œuvre du projet comprenait une planification minutieuse, l’achat de matériel nécessaire et un suivi constant.
Malgré des défis initiaux, tels que la recherche d’un lieu pour les séances, le dépassement des barrières de communication et le gain de confiance des participantes, le projet a rencontré un succès notable. La coanimation par une psychologue ukrainienne et une psychologue polonaise a permis de surmonter les obstacles linguistiques, tandis qu’une atmosphère accueillante, a favorisé la confiance et l’engagement des participantes.
L’impact du projet s’est manifesté dans le développement personnel des jeunes filles. Elles se sont ouvertes émotionnellement, ont développé leur créativité et ont bénéficié d’un sentiment d’appartenance et de sécurité au sein du groupe. En offrant une plateforme d’expression personnelle et de connexion, cette initiative a démontré la valeur de l’art-thérapie pour répondre aux besoins complexes de la jeunesse vulnérable. Cette collaboration réussie constitue un modèle pour des efforts similaires visant à soutenir les enfants confrontés à des situations difficiles.